vendredi 28 octobre 2011

El Rifle est immortel


El Rifle est immortel

Dans un match très agréable, l'Espanyol Barcelone s'impose grâce à un but de son vétéran Walter Pandiani, 35 ans. Les Catalans enchainent une troisième victoire consécutive et se replacent dans la zone européenne tandis que le Betis Séville, après un excellent début de championnat, dégringole au classement à la suite de cette cinquième défaite.

El Rifle est immortel
El Rifle est immortel
Pour la première fois de la saison, Mauricio Pochettino décida d'aligner le même onze deux journées de suite. En effet malgré le retour de Jordi Amat, l'entraineur argentin décida de confirmer Raul Rodriguez en charnière centrale en compagnie du Mexicain Moreno.

Après 45 minutes très équilibrées qui mirent en avant les deux gardiens de buts, l'Espanyol domina complètement la seconde période avec un bloc équipe très haut, mais surtout emmené par un excellent Joan Verdù très disponible entre les lignes, qui a une nouvelle fois montré qu'il était l'un des grands techniciens de cette Liga.

Malgré une multitude d'occasions franches, l'Espanyol dut attendre le dernier quart d'heure et l'entrée de Walter Pandiani pour trouver la faille. L'Uruguayen qui avait remplacé le jeune Alvaro Vasquez, très peu en réussite ce soir, marqua d'une très jolie tête suite à un beau service de Didac Vila.

lundi 24 octobre 2011

Pochettino: un prix récompensant son exemplarité


L'entraîneur du RCD Espanyol de Barcelone recevra aujourd'hui le "Trophée Ramon Cobo" qui récompense l'entraîneur ayant eu globalement le meilleur comportement tout au long de la saison. Ce trophée, une nouveauté, a été décerné par l'Assemblée Directive du Comité des Entraîneurs et approuvé par la Fédération Espagnole de Football (RFEF)

Certains entraîneurs aiment faire parler d'eux. Que ce soit par leur comportement sur le bord du terrain ou par leurs conférences de presse. Quelques-uns sont passés maîtres en ce domaine.

Peut-être pour que l'on parle enfin des entraîneurs se contentant de faire leur travail sans vouloir faire parler d'eux outre-mesure, pour aussi montrer qu'il est possible d'être entraineur de football et ne pas passer son temps à parler de l'arbitrage, pour souligner que le championnat peut se dérouler dans un esprit de Fair-Play, a été créé le "Trophée Ramon Cobo" pour mettre en valeur les entraîneurs ayant cette approche de leur métier.

Le premier lauréat sera donc Mauricio Pochettino. L'entraîneur de l'Espanyol mérite sans nul doute de recevoir cette récompense. Bientôt trois ans qu'il est sur le banc du club Catalan et pas un mot sur l'arbitrage, pas une polémique avec un entraîneur adverse, l'Argentin est tout simplement exemplaire. 
Pochettino ne sera pas le seul à être récompensé. En présence du président de la Fédération Espagnole de Football et du sélectionneur national, chaque division verra un de ses entraîneurs mis à l'honnneur. 

Une bonne initiative en ces temps où le championnat espagnol semble en proie aux tensions avec des entraîneurs, mais aussi des présidents, qui semblent se complaire dans la polémique de caniveau.

Patrice Redondo (article disponible sur Vavel: 
http://www.vavel.com/fr/international/15970-pochettino-un-prix-recompensant-son-exemplarite.html

Espanyol: voyage, voyage!


Après leur victoire à Madrid contre le Rayo Vallecano, le RCD Espanyol a enchainé une seconde victoire consécutive à l'extérieur sur le terrain du Racing de Santander grâce à un but de Sergio Garcia (0-1). Leur série de 9 mois sans victoire loin de leur fief semble déjà loin, tandis que le Racing de Santander, quant à lui, s'enfonce un peu plus dans la crise et occupe désormais la dernière place de la Liga.



Peu de changements dans les compositions d'équipes de début de match : Cúper opta pour pour Arana sur l'aile droite plutôt que Jairo, tandis que Mauricio Pochettino privé de Jordi Amat, blessé, fit confiance à l'ancien joueur de la filiale, Raul Rodriguez et confirma Romaric dans le rôle de « meneur de jeu » au détriment de Joan Verdú exilé sur le côté gauche.

Le début de match fut plutôt à l'avantage des joueurs catalans, techniquement plus fiable, l'Espanyol de Barcelone s'efforça de monopoliser le ballon et fut auteur de quelques belles séquences de jeu à l'image de la frappe de Romaric bien détourné par Toño ou de la belle volée de Sergio Garcia qui passa de peu au-dessus. Insuffisant cependant pour marquer face à une prudente équipe de Santander, d'autant plus qu'Alavaro Vazquez semblait bien isolé à la pointe de l'attaque catalane en raison du faible rendement de Romaric en son soutien.

La seconde période démarrait sur les même bases jusqu'au remplacement de Romaric par Jesus Datolo (57ème). L'Argentin pris le couloir gauche et Verdú retrouva son poste de meneur de jeu. Un changement tactique payant car deux minutes après le changement, Verdú dans l'axe délivra une superbe passe décisive pour son acolyte Sergio Garcia qui crucifia le gardien de Santander, Toño.

Malgré un passage à deux attaquants avec l'entrée de Koné, le Racing de Santander ne se montra que très peu dangereux en fin de match, l'Espanyol continuant à se procurer les meilleurs occasions.L'arbitre siffla la fin du match et l'Espanyol signa donc sa seconde victoire consécutive, sa quatrième de la saison tandis que le Racing est désormais la seule équipe n'ayant pas connu la victoire cette saison en raison du succès du Sporting Gijon sur Grenade (2-0).
Robin Pierrat

lundi 17 octobre 2011

Enfin une victoire à l'extérieur (et déjà la fin du blog?)

Le Rayo Vallecano de Tamudo aura porté chance à l'Espanyol qui n'avait plus gagné à l'exterieur depuis fin janvier. Cependant, votre serviteur s'étant lancé dans une aventure "journalistique" de plus grande ampleur que ce modeste blog, vous donne désormais rendez-vous sur http://www.vavel.com/fr/ , un site d'information sportive. J'ai en effet travaillé à "importer" ce site d'origine espagnole qui commence à se propager en Europe voire dans le monde (édition donc espagnole, mais aussi italienne et argentine, et maintenant française!).

Dans la mesure du possible je vais essayer de continuer à suivre le RCD Espanyol (dont voici l'article du match de dimanche: http://www.vavel.com/fr/international/15388-l-espanyol-de-barcelone-gagne-enfin-loin-de-ses-terres.html ) .

Je vous donne donc tous rendez-vous sur ce site plein d'avenir!

mercredi 5 octobre 2011

Réflexions sur la place des jeunes à l'Espanyol Barcelone

Lorsque Christian Alfonso est rentré sur le terrain dimanche contre le Real Madrid, cela fît 17.
Il était le 17e joueur en provenance de l'Espanyol B que Mauricio Pochettino faisait débuter en équipe première depuis son arrivée sur le banc perico en janvier 2009. Et oui, le FC Barcelona et sa Masia n'ont pas le monopole de la formation en Catalogne. Sans avoir de chiffres pour comparer, 17 joueurs enfilant le prestigieux maillot blanquiazul en 2 ans et demi doit placer le club parmi ceux utilisant le plus leur cantera en Espagne et même en Europe (ne parlons pas de monde, ça ferait trop).
 A priori, nous ne réjouissons souvent de ce genre d'informations; pouvoir compter sur des produits maisons, cela apporte une fierté, un supplément d'âme, certains repères dans ce football mondialisé.
Mais faut-il vraiment se réjouir de cette "statistique"?

De grands joueurs
Avant l'arrivée de Pochettino l'Espanyol était déjà un club formateur. Après tout, le légendaire Tamudo, meilleur joueur de l'histoire du club, meilleur buteur catalan de l'histoire du championnat espagnol, est bel et bien un produit maison. Profitons-en pour citer aussi le regretté et éternel Dani Jarque.
Mais Pochettino a la chance de disposer d'une génération décomplexée, une bande d'internationaux dans les catégories jeunes comme Didac, Victor Ruiz, Jordi Amat, Alvazo Vazquez et bien d'autres.

Mais si ces jeunes joueurs débutent en équipe première, cela ne veut pas toujours dire qu'ils ont un talent hors norme. Malheureusement, ils sont souvent utilisés pour boucher les trous d'une équipe première possédant un effectif au rabais. On peut du coup se demander si ce n'est pas parfois justement le fait d'avoir l'opportunité de joueur en première division espagnole qui peut les propulser en sélection des jeunes. En gros, un jeune talent prometteur ne se transformera pas forcément en grand joueur, et même au contraire, une si grande exposition  pourrait rapidement devenir un problème d'épanouissement pour ces jeunes joueurs.

Mieux vaut être défenseur
Nous parlions de Jarque, l'Espanyol avait aussi formé Albert Lopo, nous pourrions aussi citer des latéraux comme David Garcia et Javi Chica. Force est de constater qu'en général ces joueurs ont fait les beaux joueurs du club puis d'autres formations. Aujourd'hui leurs successeurs s'appellent Jordi Amat, titulaire en défense centrale alors qu'il n'a pas encore 20 ans, et Victor Ruiz, 21 ans et déjà parti sous d'autres cieux... Ces joueurs là semblent partis pour faire une belle carrière. 
Mais que dire des attaquants, d'un Coro, d'un Jonathan Soriano, sur qui le poids de porter les espoirs offensifs d'une équipe en difficulté à trop peser. 
Alvaro Vazquez pourrait vivre le même scénario, considéré comme le successeur de Tamudo, rien que ça, le joueur suscite beaucoup d'espoir ce qui génère donc beaucoup de pression. On attend de lui des buts, le tout dans une équipe qui est plutôt réputée pour sa stérilité offensive. On comprend donc pourquoi Pochettino ne le titularise pas forcément, préférant le faire entrer en cours de match en ce début de saison sûrement pour éviter d'associer le nom d'Alvaro Vazquez à ce manque de buts, beaucoup critiquent ce choix de l'entraîneur argentin mais vu sous cet angle il s'agit certainement d'une sage décision.

De l'argent dans les pieds
Ces joueurs représentent aussi de l'argent. En comptant sur le centre de formation, cela signifie que Pochettino n'aura pas besoin d'un effectif professionnel à rallonge. Moins d'achat donc, et moins de hauts salaires. Après tout, tout le monde est gagnant. Pourquoi faire venir quelqu'un de dehors quand il y a ce qu'il faut à la maison, c'est le rôle de la formation que d'apporter des joueurs jusqu'à l'équipe première.
Là où l'on peut regretter une mauvaise utilisation de ces jeunes, c'est lorsqu'ils sont utilisés pour remplir les caisses du club, cela devient ridicule quand ces choix sont faits en plus au détriment des résultats sportifs.
La saison dernière, lors du mercato hivernal, le club est passé de bien à catastrophique en vendant en Italie (Naples et Milan AC) 50% de sa défense titulaire (Victor Ruiz et Didac), déstabilisant l'équilibre d'une équipe qui était bien parti pour la lutte à la qualification européenne. Étrange choix des dirigeants en ce qui concerne la jeunesse et l'avenir du club. 

Victor Ruiz, formé à l'Espanyol, le temps de se révéler à Barcelone et voilà qu'à 21 ans il a déjà connu Napoli et Valencia...

Le 17e mais pas le dernier
Christian Alfonso, annoncé comme un jeune plein de talent, ne devrait pas être le dernier joueur appelé en équipe première cette saison. L'Espanyol B sera sans doute encore utilisé mais surtout un joueur est déjà annoncé comme un futur grand de l'Espanyol : il s'agit d'un jeune milieu ghanéen d'à peine 16 ans, Paul Quaye. On peut être sûr d'une chose, il aura sa chance à un moment ou à un autre, la question à se poser vu la réputation qu'à déjà ce joueur est de savoir s'il représente l'avenir sportif de l'Espanyol ou son avenir financier.

Paul Quaye

lundi 3 octobre 2011

RCD Espanyol - Real Madrid, une seconde analyse accompagné des notes des joueurs

Le résultat est cruel mais logique compte-tenu des différences individuelles à des postes clés. Alors que Casillas a su se montrer décisif et parfois chanceux, Cristian Alvarez fut spectateur et n'a pu que constater les dégâts.
Higuain a quant à lui, eu besoin de 3 occasions (il me semble qu'il ne frappe que 3 fois dans le match ) pour inscrire un hat-trick tandis que Thievy, Sergio Garcia, Romaric ou encore Weiss ont multiplié les frappes, en vain.
Les craintes concernant le secteur offensif de l'Espanyol semblent persister.

Outre les problèmes offensif, Mauricio Pochettino va être confronté à un autre problème tactique : Romaric. L'international ivoirien a démontré hier soir qu'il avait tout d'un titulaire en puissance, seulement le titulariser au poste de meneur de jeu engendre le décalage de Verdu sur un côté, pas vraiment un poste adéquat aux qualités de ce dernier. Alors brider le jeu de notre leader technique, est-ce vraiment une solution plausible sur du moyen-long terme ? Pas sûr...

Deuxième solution : Positionner Romaric au poste de relayeur, soit en lieu et place de Javi Marquez l'un des chouchous des supporters pericos. Cruel Dilemme...

Autant dire que Pochettino ne risque pas de chômer durant la trêve internationale afin de préparer au mieux un déplacement... à Madrid, pour affronter le Rayo Vallecano. Un match capital où la prise de points est primordiale, seulement quand on sait que l'Espanyol n'a pas gagné à l'extérieur depuis 8 mois, c'est loin d'être gagné...

Notes

Cristian Alvarez / 4 / Auteur d'une grossière faute de main dès la deuxième minute qui aurait pu coûter cher, si son poteau ne l'avait pas sauvé. Peu rassurant par la suite dans ses interventions, il ne peut pas grand chose sur les 4 buts. Pas coupable donc, mais loin d'être décisif...

Javi Lopez / 5 / Face à un client comme C.Ronaldo, il a plutôt limiter la casse défensivement malgré un déficit athlétique évident, il a également tenté d'apporter le surnombre offensivement multipliant les centres en première mi-temps, en vain.

Hector Moreno / 4 / A souffert face à la vélocité des attaquants Madrilène à l'image du 3ème but d'Higuain, moins serein qu'à son habitude, a paru emprunté.

Forlin / 5 / Match contrasté pour le défenseur Argentin, intraitable dans les duels, il décide de ne pas s'aligner sur le premier but en étant le seul perico à suivre C. Ronaldo, qui d'une passe l'élimina sur le premier et le troisième but.

Didac / 5 / Solide défensivement, il a fait le boulot face à un Ozil très discret ce soir. Cependant on lui reprochera un apport offensif proche du néant.

Baena / 6 / A démarrer le match tambour battant comme le souligne ses plusieurs interventions rugueuses, Baena a avalé de nombreux kilomètres annihilant complètement Kaka, transparent ce soir, et s'est efforcé de relancer proprement. Il baissa logiquement de pied en fin de match.

Javi Marquez / 4 / On a eu le droit à un Javi Marquez assez fantômatique ce soir, il a manqué de puissance par moment, et n'a pas pesé sur le jeu catalan. En résumé, une belle frappe en première période bien repoussée par Casillas et c'est à peu près tout. Remplacé par un Weiss agressif, qui a apporté de la percussion.

Romaric / 6 / Sans doute le meilleur perico ce soir, placé dans un rôle de meneur de jeu, l'Ivoirien a su distribuer, temporiser et tenter sa chance à bon escient. Sa frappe de 40 mètres a fait frissonner Cornella-el-prat et aurait mérité un meilleur sort. Remplacé par Cristian Alfonso, qui n'a pas fêté sa première apparition avec l'équipe première de la meilleure des façon à l'image de sa passe en retrait malheureuse aboutissant au 4ème but Madrilène.

Verdu / 5 / Exilé sur le côté en raison de la titularisation de Romaric, Verdu n'a pas pesé sur le jeu autant qu'à son habitude, ses qualités techniques furent néanmoins utiles dans la conservation du ballon. Un match assez quelconque pour un joueur de son talent.

Sergio Garcia / 6 / Disponible, il a beaucoup tenté et fut le joueur offensif le plus dangereux côté Pericos. On a le sentiment que c'est le seul joueur capable de marquer.

Thievy / 5 / Généreux dans l'effort, le français s'est bien battu mais reste néanmoins « brouillon » quand il s'agit de conclure à l'image de ce contrôle manqué suite à une superbe ouverture de Romaric.

Robin Pierrat

dimanche 2 octobre 2011

Une addition salée




Le réception du Real Madrid aura été un bon test... que l'Espanyol n'a pas passé avec succès.

Bien en place en première mi-temps, les catalans prennent un premier but sur une action litigieuse (dans laquelle le riche et beau Ronaldo touche le ballon de la main). D'autres décisions de l'arbitre seront contestables lors de ces 45 premières minutes, comme un carton jaune injuste donné à Romaric ou encore un corner flagrant oublié.

Mais finalement, et heureusement, le match ne se jouera pas sur des décisions arbitrales, le Real Madrid finira par  imposer sa supériorité. Non pas par une domination à outrance, bien au contraire. Les madrilènes attendent les joueurs de l'Espanyol, qui balle au pied vont manquer d'inspiration face à la disposition tactique des joueurs de la capitale.

Quelques contres, une supériorité technique au niveau individuel, un attaquant du calibre d'Higuain face à une défense loin d'être irréprochable, auront suffit à finir le match avec un score aux allures d'humiliation, 4 à 0 avec en plus un but de Callejon, lui qui avait tant de mal à la finition avec le maillot blanc et bleu de l'Espanyol.

Comme un signe, tous les anciens attaquants de l'Espanyol ont marqué ce week-end, que ce soit donc Callejon, Luis Garcia avec le Real Zaragoza, Tamudo avec le Rayo Vallecano, Osvaldo avec l'AS Roma ou encore Ben Sahar avec l'AJ Auxerre!

Notons tout de même quelques satisfactions. Romaric a fait un bon match, personnellement il m'a même surpris. Notons aussi l'activité de Sergio Garcia, très présent sur le front de l'attaque catalane. La défaite est juste mais si le score ne reflète pas la physionomie du match, il reflète l'écart existant entre deux clubs n'évoluant pas dans le même monde.

Patrice Redondo